Les onze mille verges, ou les amours d’un hospodar (Apollinaire)

Un étranger, un voyage, des femmes frivoles et du sexe. Voilà, tout est dit ! Des aventures délirantes qui m’ont fait connaître rire, dégoût et excitation à la suite !

Histoire de ma vie (Casanova)

Â, Casanova ! Il raconte patiemment et en détails la façon dont il a séduite chacune des femmes qu’il a connues. De longues scènes de séduction, puis de sexe. Un régal. Si vous êtes sensible aux problématiques actuelles, vous serez peut-être gêné par l’insistance et le culot dont il peut faire preuve. Pour autant, ce livre regorge de textes érotiques très bien écrits et reste l’un de mes favoris. Il a longtemps été mon livre de chevet.

L’ingénue libertine (Colette)

Ce livre m’a profondément marquée! Minne est perdue entre amour et plaisir charnel et se livre à diverses pratiques dans l’espoir d’y trouver un sens. J’ai tant aimé que je l’ai lu et relu !

Si vous vous attendez à un livre cochon, et à des textes coquins compilés, passez votre chemin : l’érotisme est abordé de façon plus subtile et Colette y ajoute une dimension psychologique qu’on avait, jusqu’à présent, tendance à mettre de côté. Pour moi, un bijou qui permet de se mettre dans la peau d’une femme et de la comprendre.

Gamiani, ou Deux Nuit d’excès (Musset)

Habituellement, reste insensible à la prose (plus encore à la poésie) de Musset. Mais pour cette fois, je dois dire que Gamiani m’a ravie! La comtesse Gamiani a eu la chance de connaître toutes les jouissances possibles et nous les revivons au travers de lignes si réalistes que l’on s’y croirait. Le voyeurisme, le saphisme, l’orgie… Un régal. L’épisode zoophile, quant à lui… Il a de quoi surprendre. Petite déception pour la fin qui est bien trop romantique à mon goût! Un récit érotique tout désigné pour l’onanisme.

La Philosophie dans le boudoir, ou Les instituteurs immoraux (Sade)

C’est l’écrit théâtral le plus célèbre de Sade. Evidemment, il serait bien difficile à adapter… On assiste à l’éducation sexuelle de la jeune, coquine et curieuse Eugénie (qui porte bien son nom… du moins au début). J’avoue, parfois, avoir pouffé devant des scènes absurdes, et trouvé d’autres moments beaucoup plus excitants. C’est là tout le génie de Sade.

Justine ou Les Malheurs de la vertu (Sade, encore)

La définition même du sadisme : Justine, jeune vertueuse, voit le destin s’acharner sur elle. La pauvre enfant subit tous les sévices possibles et ne connaît malheureusement pas de retournement de situation. Je n’ai pas aimé ce livre pour les scènes de sexe qu’il décrit si bien mais pour son cynisme. Un classique à lire! Littérature érotique, oui : mais c’est d’abord et avant tout un vrai récit bien construit.

Les 120 journées de Sodome, ou L’école du libertinage (Sade, oui, encore)

Qualifié de “gigantesque catalogue de perversion”, l’écriture de Sade reste toujours délicieuse, ce qui contraste sévèrement avec les sévices sexuels qui sont infligés à diverses femmes retenues prisonnières dans un château. Au delà des violences, sentez la jouissance de l’auteur… il la communique si bien !

Ecrits pornographiques (Vian)

J’affectionne particulièrement cette édition car elle est précédé d’un écrit sur “L’Utilité d’une littérature érotique” qui ajoute beaucoup de sens à la démarche de Boris Vian. Ses récits érotiques sont savoureux et intrigants.

Histoires dÔ 

Considéré comme texte fondateur du sado-masochisme, tout commence par l’arrivée dans un lieu étrange et inconnu où se déroulera une initiation en toute sensualité. Il a été écrit par Pauline Réage mais mis en image dans une savoureuse bande dessinée par Guido Crepax. J’ai personnellement adoré la version bande-dessinée qui ajoute un petit plus !